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Page:Dormienne - Les Caprices du sexe.djvu/27

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Il s’arrêta.

Elle reprit en sourdine :

— Eh bien ?

— Ce mot, Louise, ne me plaît plus, il a perdu son parfum.

Elle eut un rire saccadé.

— Prenez-en un autre.

— Vous me permettez de choisir ?

Comme un soupir, elle chuchota :

— Oui !

Il passa la main sous l’aisselle de la jeune fille et l’étreignit. Elle se sentait vaincue. Un homme fort et décidé, un de ces maîtres comme les sociétés en créent à peine quelques-uns par siècle, la tenait contre son corps. Et la chair féminine s’ouvrait déjà pour l’amour.

— Jacques…

— Louise !

— Comment allez-vous m’appeler ?

— Ma chérie !

Elle eut un léger grelottement des mâchoires, puis épousa de plus près le torse viril.

— Eh bien ! dites…

— Ma chérie, je vous aime, me voulez-vous pour époux ?

Elle se sentit dans les griffes de l’aigle. Alors, au fond de sa pensée défaite, se leva une révolte. Quoi, appartenir comme cela à un homme, sans lutte et sans paraître avoir rien de soi à dé-