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Page:Dornis - Essai sur Leconte de Lisle, 1909.djvu/255

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LA FIGURE DU CHRIST

Si différents que soient le ton, et l’état d’âme des deux auteurs, n’est-on pas tenté de rapprocher, ici, l’entrevue du Christ et du Pape Innocent III, évoquée autrefois par Leconte de Lisle, de la scène où M. Antonio Fozazzaro vient de faire surgir son « Saint » dans l’oratoire de Pie X ?

Certaines ressemblances s’évanouissent dès qu’on veut les préciser. C’est, en tous les cas, un accident inattendu que de découvrir, un lien occulte, entre les préoccupations religieuses, philosophiques, sociales et morales dont l’esprit de Leconte de Lisle fut de tout temps hanté, et ce mouvement de retour à la pure pensée Évangélique qui est, à l’heure présente, une des sources du Modernisme.