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MA TANTE


» faite moi-même chez lui… D’abord qu’ils ont déjà tout vu, il n’y a plus rien de nouveau à présent, ce sera toujours la même chose qu’ils verront,

» Oh ! ce n’est pas de me laisser voir qui me chiffonne le plus, une fois que j’y suis, mais c’est pour me déshabiller que ça me fait une confusion terrible !… — Eh bien, écoute, je te déshabillerai moi-même derrière un paravent que j’ai vu dans la chambre du peintre, et tu ne te montreras que quand tu seras toute prête ; et pour que tu ne rougisses pas, je te mettrai un mouchoir fin devant les yeux ».

A cette double condition-là, je promis que nous y retournerions.

L’espérance d’avoir encore deux louis dans trois jours avec si peu de peine, et peut-être beaucoup d’autres après ceux-là, rendit à ma tante toute sa gaieté, et la consola de la diminution continuelle de ses pratiques. Elle prépara même un