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MA TANTE


» mère, et je suis charmé de pouvoir vous épargner la fatigue de votre voyage à pied ; je m’en retourne chez moi, montez en croupe sur mon cheval, et bientôt nous allons être rendus ».

Je ne me fis pas tirer l’oreille, et toute émerveillée et enchantée de l’aventure, je sautai lestement sur la croupe du cheval, et j’embrassai mon cousin par derrière, comme si nous nous étions vus toute la vie.

Alors il piqua des deux, et bientôt nous fûmes rendus chez lui. Je demandai d’abord sa femme, la cousine de ma mère, pour lui remettre la lettre de recommandation que j’avais pour elle ; mais il me dit, en la prenant, que c’était la même chose ; que sa femme était allée à Paris pour affaires, qu’elle ne reviendrait que fort tard, ou même peut-être que le lendemain, et que nous allions toujours souper. Aussitôt il fit servir par une grosse servante,