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MA TANTE


que j’étais partie de chez ma mère ; et, pour preuve de mon escapade de chez ce faux cousin, je citais ce même drap qui m’enveloppait et qui était encore mouillé… On me dit que ce pouvait être ce même homme que j’avais volé, qui avait couru après moi, et que j’avais assassiné. Qu’il était toujours constant que j’avais été relevée près du cadavre où je faisais semblant de dormir, voyant que je ne pouvais fuir les cavaliers… Bref, que toutes les apparences confirmaient que je pouvais être au moins complice du meurtre, si je n’en étais pas seule l’auteur, puisque l’on ne trouvait rien sur moi des effets volés, tels que ses boucles de souliers, qui étaient ôtées, sans compter ce qu’on pouvait présumer de sa montre et de sa bourse… En conséquence je fus condamnée à garder prison jusqu’à ce qu’on eût acquis de plus fortes preuves contre moi, ou qu’on m’eût fait avouer par la question, à laquelle,