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GENEVIEVE.


disait-on, je ne tarderais pas à être appliquée.

On alla d’abord aux informations chez la cousine de ma mère, qui effrayée de ces détails, et d’une procédure criminelle, et me croyant déjà près d’être exécutée, avoua qu’elle connaissait bien ma mère, mais qu’elle ne m’avait jamais vue, et qu’elle se lavait les mains de tout le mal que je pouvais avoir commis. Je fus donc transférée à Paris, dans une prison de la Conciergerie du Palais, au pain et à l’eau. Ma mère, qu’on avait été chercher, vint me voir, et ses reproches et ses pleurs achevèrent de me déchirer l’ame…

Enfin, au moment où l’on venait me prendre pour subir un interrogatoire devant les juges assemblés, une escouade de la maréchaussée amenait un individu blessé, qu’elle avait arrêté dans le même bois où j’avais été prise. Cet homme me voyant passer, et entendant le prétendu crime dont on m’accusait,