s’écria : C’est infame ! voilà comme les
juges se jouent de la vie des innocens.
Cette fille n’est pas plus coupable que
moi, et je puis en fournir les preuves.
Il demanda effectivement à être entendu
au même interrogatoire que moi, et
l’ayant obtenu sur les instantes supplications
de ma mère, il dit aux juges
qu’il était le valet de chambre du mort
assassiné dans le bois. Qu’il avait été
blessé à côté de lui en voulant le défendre.
Que les voleurs l’avaient entraîné
avec eux pour tirer de lui des
indications sur cet homme, son maître,
qui était un riche négociant qu’ils guettaient
depuis long-temps ; mais que
comme il s’était obstiné à ne pas leur
déclarer sa demeure à Paris, ils allaient
le tuer aussi, lorsque la brigade avait
paru. Que les assassins s’étaient sauvés,
et que lui, qui ne devait ni ne pouvait
fuir, avait été arrêté ; mais que pour
moi, il ne m’avait point vue du tout dans
le bois. Sur cette déclaration, on nous
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MA TANTE