Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/298

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
112
MA TANTE


ser de sa complaisance, et que, si bonne que voulût être une maîtresse pour un premier jour, une domestique ne devait pas s’oublier au point de se méconnaître.

« Qu’appelles-tu, domestique et maîtresse ?… Eh, ma chère enfant, tu oublies donc que je t’ai dit que tu serais demoiselle de compagnie ? Je ne t’ai prise que sur ce pied-là, et jamais tu n’auras d’autre service à faire, chez moi, que celui du plaisir et de la fortune ».

Tous ces discours me paraissant des énigmes, je ne savais que répondre.

« Repose-toi encore, me dit-elle, j’attends quelqu’un de très comme il faut qui doit venir dîner avec nous, et dont je veux te faire faire la connaissance. Je viendrai t’avertir quand il sera l’heure de faire ta toilette, et tu verras bientôt que tu ne seras pas fâchée d’avoir quitté ton hôtel pour ma maison ».