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MA TANTE


vieux, long, sec, des jambes de fuseaux, une figure platte, en manière de singe ; un grand cou de travers, et une forte bosse entre les deux épaules, mais tout galonné, qui me fit mille complimens. Je pensai, malgré son galon, que ce n’était pas là le quelqu’un comme il faut qu’on attendait, car il me paraissait tout juste comme il ne fallait pas être…

La bonne dame me présenta à lui, comme sa nièce y en le priant d’excuser, si je me montrais en si simple négligé, mais qu’elle n’avait pas voulu que le temps de ma toilette retardât l’heure de son dîner. Le bossu galonné affirma, en me baisant la main, qu’il attrapa je ne sais comment, car je ne la lui avançai sûrement pas… que, telle que j’étais, il me trouverait le morceau le plus appétissant du repas, et se plaça entre ma soi-disant tante et moi, car c’était à une petite table ronde, et nous n’étions que nous trois.