porta sur lui si extraordinairement, que,
sans le tuer, il le punit par où il voulait
pécher, et le mit hors d’état d’exécuter
son infâme projet. Il tomba dans son
sang. Je me relevai bien vîte ; je sautai
sur son cheval, et, ressortant du bois,
je renfilai le chemin du village, où
j’arrivai bientôt avec tout mon linge,
que j’avais si heureusement recouvré…
et sans avoir rien perdu !… Je fis ma
déclaration par-devant le bailli, qui
envoya au bois avec le cheval, sur lequel
on ramena le coupable maître.
Il avoua tout, et même qu’il méritait sa punition. Ce n’était pas un voleur ; c’était le fils d’un homme fort riche des environs, qui, ayant conçu pour moi une passion mal-honnête, avait imaginé ce moyen pour la satisfaire.
Le bailli voyant qu’il était assez puni, et que d’ailleurs je ne voulais pas poursuivre l’affaire contre lui, le laissa libre et maître d’aller se faire guérir…
Mais le pauvre diable, sans aucune