j’avais peu d’habitude d’étudier, et qu’il
me fallait beaucoup de temps pour apprendre
de nouveaux rôles d’opéra, il
pensa qu’il pouvait toujours, pour tirer
parti de moi et m’accoutumer de plus en
plus à la scène, me faire paraître dans
des rôles de déesses et de magiciennes,
où il n’y avait rien du tout, ou presque
rien à dire, et qui pouvaient bien me
convenir, parce que j’avais assez de
taille.
Cela me plaisait aussi beaucoup dans les commencemens, parce que j’étais toujours habillée très-richement dans ces pièces. Comme bien des acteurs et des actrices, je jugeais de l’importance d’un rôle par la beauté ou par l’élégance du costume, et je préférais la robe brillante et dorée d’une princesse, au déshabillé mesquin de Fanchonnette. Je jouai donc plusieurs de ces ouvrages pendant trois ou quatre mois que je mis à monter une demi-douzaine de petits opéra. Mais à la longue, différens acci-