Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/393

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
12
MA TANTE


gager bien plus avantageusement dans une autre troupe, où l’on ne jouait que de l’opéra et de petites comédies, et que si je voulais, comme on avait besoin d’une chanteuse, il m’y ferait engager aussi. Que j’y serais très-bien payée, et que j’aurais beaucoup moins de fatigue et de danger à courir que dans une troupe où l’on se fixait principalement à la pantomime.

« Soyez sure, ajouta-t-il, que ce genre barroque, mais brillant, qui peut étourdir et éblouir le public, l’attire bien en foule trois ou quatre fois, mais qu’il ne peut pas se soutenir. Les petits genres, au contraire, sans paraître l’affecter si vivement, le flattent, l’amusent et le font revenir plus souvent, par la facilité qu’ils ont de se varier et de se renouveler ; de sorte que le directeur des comédiens et chanteurs a toujours de quoi payer ses frais, et du bénéfice de reste : au lieu que l’entrepreneur du spectacle