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GENEVIEVE.


bornai à jouer le peu d’opéra que je savais, et dans lesquels j’étais toujours fort applaudie… Pâques approchait, c’était le moment de renouveler les engagemens des comédiens, et l’époque où notre directeur avait dit qu’il traiterait avec moi pour le mien. Je lui en parlai donc ; mais il voulut y insérer l’obligation de reparaître dans les pantomimes. Je m’obstinai à ne pas le vouloir, et nous restâmes ainsi indécis pendant quelques jours.

Sur ces entrefaites, un jeune acteur nommé monsieur Belle-Rose, qui jouait avec moi les amoureux de nos opéra, et qui même me faisait sa cour aussi hors du théâtre, sachant la difficulté que j’apportais à mon engagement, m’approuva beaucoup. Il me dit que le même motif l’avait déterminé à ne pas renouveler le sien (car il avait été blessé dans un combat de pantomime, d’un coup de sabre qui lui avait coupé une partie du nez…) mais qu’il avait trouvé à s’en-