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MA TANTE


manière équivoque, sans me donner d’explication, me disant seulement que c’était un très-honnête homme à qui j’aurais affaire, et que je me plairais beaucoup dans l’endroit… Qu’au surplus ce n’était pas là le moment de parler théâtre ; qu’on était en vacance, et qu’il ne fallait penser qu’à se divertir.

Tous ces faux-fuyans commençaient à me donner de l’inquiétude. Je crus même remarquer qu’il se coupait en me disant un nom pour un autre, au sujet de ce directeur. Je demandai à revoir la lettre par laquelle il promettait de me donner cent louis. Il me refusa, sous prétexte qu’il l’avait enfermée dans ses malles. — Oh ! pour le coup, cela ne me parut pas clair.

« Comment ! lui dis-je, eh mais, ce papier-là ne devait pas sortir de votre poche, ou, pour mieux dire, vous auriez dû me le donner, à moi, puisque c’est mon titre, et j’ai très-mal