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MA TANTE


» nous y serons plus à même de pouvoir causer… A votre équipage, je juge que vous devez avoir bien des choses à m’apprendre, et que votre histoire est encore augmentée de quelques chapitres ».

J’étais si confuse, que je n’avais pas la force de marcher. Il me prit le bras très-amicalement, et me fit entrer dans une salle où l’on nous servit à déjeûner. Je lui racontai tout ce qui m’était arrivé depuis l’indigne tromperie que m’avait faite ce Belle-Rose, son chanteur d’opéra, jusqu’au moment où il me retrouvait.

Il me dit que par des indices qu’il avait eus depuis, il s’était douté que j’avais été la dupe de ce mauvais sujet ; qu’il m’avait plaint, mais qu’il ne m’en avait jamais voulu, attribuant tout à la légèreté et à l’inexpérience de mon âge… et pour preuve il m’offrait de me reprendre avec lui.

Il m’apprit qu’il avait changé de ville ;