qu’il allait rejoindre sa troupe dans un
nouvel endroit, dont il avait eu le privilége ;
que sa femme était morte, et,
bref, me dit qu’il avait toujours eu de
l’affection pour moi, dès le premier
moment qu’il m’avait vue au château
de mon village… qu’il m’aimait déjà
du vivant de sa femme, mais que l’honnêteté
avait retenu ses sentimens, et
qu’à présent qu’il était veuf et libre, il
m’offrait de m’épouser…
« Allons ! encore un épouseur ! me dis-je en moi-même, avec un petit mouvement de vanité, une bien jolie fille n’en trouverait pas tant !… Si mon étoile est malheureuse, il faut convenir du moins qu’elle est bien conjugale !… ».
Je lui répondis avec sensibilité, que j’étais touchée et reconnaissante de sa bonne intention, mais que je n’oserais l’accepter… La prédiction funeste de la femme du tabellion, qui m’avait dit que je noyerais le premier qui me vou-