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GENEVIEVE.

Ces bruits étant parvenus jusqu’au bon curé, dont la conscience était très-timorée, il rougit d’avoir donné, sans y penser, un pareil scandale, et me dit un matin, que quoiqu’il fût extrêmement content de moi, il ne pouvait me garder auprès de lui à cause de ma jeunesse… Que de même, quoiqu’il pût et dût me donner tous les certificats possibles pour ma bonne conduite et probité, etc. il me priait cependant de ne pas les exiger, et même de ne pas le citer comme l’ayant servi, parce que cela pourrait lui faire du tort auprès de l’évêque… mais que si j’avais besoin de lui, je le retrouverais dans tous les temps… Je fis donc mon paquet, et je le quittai pour m’en venir à Paris, d’où j’ai toujours depuis entretenu correspondance avec lui. C’est le même qui vient de m’écrire pour aller reprendre la place de la défunte gouvernante, fonction que mon âge me met à même de pouvoir remplir aujourd’hui, sans

H.