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GENEVIEVE.


devant elle d’un déshabillé fort propre, appartenant à l’hôtesse, et dont cette brave femme, qui était de même taille que moi, déclara qu’elle me faisait présent.

J’entrai, dès ce même moment, en exercice ; ma maîtresse m’indiqua tout ce que j’aurais à faire, et, comme je n’étais ni paresseuse, ni mal-propre, elle fut bientôt très-satisfaite de mon service, comme je l’étais de ses bonnes façons pour moi.

Elle avait un mari qui faisait le commerce du vin, et, comme il était presque toujours en route sur la rivière, dans les coches, ou sur les ports, je ne le voyais guères à la maison, que pour les heures des repas, encore rarement pour le dîner. Comme il laissait à sa femme tout le détail de l’auberge, sans presque me regarder, il trouva fort bien qu’elle m’eût prise chez elle, et ne m’avait pas dit encore quatre paroles pendant les huit premiers jours…

I.