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MA TANTE


la moi ici. Je n’ai plus de servante ; voilà la saison des coches et du passage des voyageurs, qui va m’amener du monde, et je la garderai. Outre ses petits gages, elle aura encore ici d’assez bons profits, et je la ferai toujours habiller, pour commencer ; ça vaudra mieux pour elle, que de courir comme ça le guilledoux, en garçon ».

Ma tante, trouvant cette proposition raisonnable et avantageuse, y consentit. Elle resta encore toute la journée et la nuit avec moi, et le lendemain, me voyant parfaitement bien remise, et que je lui parlais de partir avec elle, elle m’apprit le nouvel arrangement fait avec la maîtresse de l’auberge, et m’engagea à y rester, m’assurant qu’elle reviendrait me voir sous huit jours, et que si je ne me trouvais pas contente de cette maison, elle m’emmènerait.

J’acquiesçai à ses désirs ; nous nous embrassâmes, elle partit, et je demeurai dans l’auberge, après avoir été revêtue