nous l’attendîmes jusqu’au soir sans le
voir rentrer. Ma maîtresse commença
à prendre de l’inquiétude. La nuit était
déjà venue, et le mari ne paraissait pas.
Onze heures… minuit sonnent…
point de nouvelles. La pauvre femme
s’alarme, se figure des catastrophes
tragiques… des voleurs, des assassins !…
Enfin, n’espérant plus qu’il
arrivât alors, elle se détermina à se
coucher pour le reste de la nuit, et de
partir le lendemain de grand, matin,
pour aller elle-même s’informer de lui
à l’endroit où il avait été pour recevoir
de l’argent.
Je voulus veiller sur une chaise encore deux heures, mais à la fin elle m’obligea à me coucher avec elle, en me disant qu’il était impossible qu’il fût par les chemins à pareille heure, et que certainement il lui était arrivé malheur, ou qu’il ne reviendrait que le lendemain.
Je lui obéis donc, et me mis au lit auprès d’elle. Elle ne fit que rêver dou-