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MA TANTE


» épousée, je ne l’ai jamais vu comme ça » !…

Enfin, voyant qu’on ne pouvait pas lui faire entendre raison, pour dernière ressource elle prit à deux mains un baquet plein d’eau, et l’en ayant aspergé abondamment, elle parvint à éteindre une partie de son feu.

Ma tante alors me dit qu’elle voyait que la malignité de notre étoile nous poursuivait toujours, et qu’il ne pouvait y avoir de sûreté pour nous parmi les hommes, à moins de les choisir, ou vieux et infirmes, ou de saints personnages, comme son curé.

En conséquence, elle signifia à la maîtresse de l’auberge (qui ne demandait pas mieux, par la jalousie qu’elle ressentait, de voir la supériorité de l’influence que j’avais sur le physique de son époux), qu’elle allait m’emmener, et elle me fit reprendre mes ha-