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MA TANTE


tiers à la voix d’une jeune et jolie femme. « Que souhaite madame ? lui dis-je, aussi poliment que je crus le devoir. — Oh ! faites donc attention, milord, il a la voix aussi intéressante que sa figure est jolie !… Que faites-vous par ici, mon enfant ? — Madame, je viens pour y rester avec ma tante, qui est gouvernante de monsieur le curé. — Oh ! milord, un enfant comme cela serait charmant pour faire un jokey. Yesf, veri wouel, répondit le milord. Goddem ! mon petit, venir ici, je parler avec toi… ». Il me fit signe de monter sur le marche-pied de sa voiture. J’y grimpai sans défiance, et m’appuyant d’une main sur la portière, l’anglais me prit le bras, et me dit : « Mon petite, laisser là ta tante et ta curé, et venir toi avec nous, je faire galonner toi par toutes les tailles ; je mettre toi sur une belle cheval, et au lieu d’être un paysan, toi i va paraître toute suite