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GENEVIEVE.


çais pour en faire des jokeys malgré eux.

Après avoir bien remercié mes libérateurs, ma tante, en me conduisant chez le curé, voulut commencer à me gronder un peu sur cette nouvelle aventure. « Eh mais, ma chère tante ! lui dis-je avec un peu d’humeur, menez-moi donc dans un pays où il n’y ait pas des hommes… et même des femmes, car je ne sais plus comment voir les choses, ni qu’en penser, puisque c’était la femme qui était la plus entêtée pour m’avoir, et qui a poussé le milord à mon enlèvement. — Mais tu as toujours le premier tort d’avoir marché sur le chemin ; il fallait rester chez la paysanne. — Mais chez la paysanne il y avait un homme aussi ! — Oui, mais cet homme-là est honnête. — Ça se peut ; mais le faux cousin que nous avons rencontré et suivi, avait l’air de l’être aussi. — Mais il est vieux. — Le procureur chez qui j’ai servi, l’était aussi. — Mais