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MA TANTE


» autres prêtres, comme jadis Jésus à ses apôtres, le pouvoir de lier et de délier… d’ailleurs, vous devez bien le savoir… Est-ce que le bon curé ne vous en fait pas autant ? — Je vous ai déjà dit, lui répondis-je, premièrement, que monsieur le curé ne me connaît pas pour être une fille ; secondement, qu’il est trop vertueux pour abuser de mon sexe s’il le connaissait. — Dites donc trop vieux, reprit-il vivement et avec malignité… Au surplus, tant mieux si le bon homme ne le sait pas ! gardons ce secret-là entre nous deux, et vous verrez, telle chose qu’il en soit, que vous ne perdrez pas au change ».

Et, s’animant à mesure par l’indécence de tous les propos qu’il me tenait, il se leva, et me faisant lever aussi, il voulut m’entraîner du côté de son lit…

« Eh bien ! eh bien ! monsieur le vicaire, lui dis-je, en résistant à ses efforts, que faites-vous ?… où me menez-vous donc ?… — Au confes-