Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/537

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MA TANTE


» lui manquer, et elle sera bien aise d’en trouver une dans les bénéfices que votre beauté peut lui procurer ».

Ainsi les hommes, avilissant et flétrissant ce qu’ils doivent respecter et secourir, fondent et calculent les succès de leurs criminelles intentions sur la vieillesse et la pauvreté !… Ah ! quel mépris ce vicaire m’inspira pour une robe que la vertu de son curé ne m’avait accoutumée à ne regarder qu’avec vénération !…

« En ce cas, monsieur, lui dis-je, je lui parlerai, et d’après son aveu, vous aurez ma réponse… ou plutôt la sienne… mais je doute qu’elle se détermine à manger de ce pain-là ». Et je le quittai brusquement pour aller faire rapport à ma tante de cette outrageante proposition.

« Ah ! l’effronté scélérat, me dit-elle, tu avais bien raison, il faut être en garde contre tous les hommes ; et après cette dernière épreuve-là, si mon bon ange lui-même, toute vieille