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GENEVIEVE.


» que je suis, se présentait à moi sous une forme humaine, je me méfierais de lui… Mais ce maudit vicaire peut nous faire du tort, à présent qu’il sait notre secret ; il ne faut pas le refuser séchement.

» Quoi ! ma tante, vous voudriez que… — Eh ! non. Tu vas trop vîte, ce n’est pas ça que je pense. Je te dis qu’il faut biaiser avec lui, équivoquer, gagner du temps, et pendant cela, je vais chercher à trouver quelques débouchés pour te placer quelque part, et tu disparaîtras au moment qu’il y pensera le moins ».

Notre plan ainsi arrêté, je le laissai continuer son attaque sans avoir l’air, ni de le fuir, ni de le rebuter ; mais je trouvais continuellement des prétextes pour manquer aux rendez-vous qu’il me donnait tous les jours. A la longue il n’en fut pas dupe, d’un sens, quoiqu’il ne me rendît pas justice sur le véritable motif de mes refus. Vicieux comme il