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MA TANTE


» plus heureuses dans un coin de cette forêt, qu’obligées d’exister parmi les hommes ! car je vois bien à présent que c’est ce maudit petit vicaire du curé, ton indigne confesseur, qui, piqué de ce que tu n’as pas voulu te rendre à ses infames désirs, a fait avertir monseigneur le grand vicaire de ton travestissement, car il m’a paru trop bien instruit d’avance…

» Oh ! oui, ma tante, et je me rappelle aussi que ce mauvais prestolet de prêtre-là, m’avait bien menacée, si je le refusais, de s’en venger en faisant de la peine à plusieurs personnes à-la-fois ».

Nous étions dans ces réflexions, quand nous en fûmes tirées par le bruit d’une voiture en forme de vis-à-vis, qui arrêtait à la porte de la cabane. Le cocher demanda à la vieille, qui était sortie pour regarder, s’il n’y avait pas chez elle une femme avec un jeune homme ?

Cette voix nous frappa dès que nous