l’entendîmes, et le cocher entré, sur
la réponse de la vieille, nous reconnûmes,
avec beaucoup de surprise,
monsieur de Lafleur, mon amoureux
prétendu, qui ne fut pas moins étonné
de nous voir là, et moi en garçon.
Il commença par nous faire tendrement des reproches, et sur-tout à ma tante, de ce qu’elle m’avait ainsi emmenée de Paris, en le trompant si cruellement, pendant qu’il s’occupait des moyens de nous convaincre de son amour, et de pourvoir à notre subsistance… Mais enfin, disait-il, tout est oublié, et tout peut se réparer, et à l’instant même, puisque je vous retrouve si heureusement.
Puis, nous ayant tirées à part sur le chemin, pour que la vieille paysanne n’entendît rien, il nous dit qu’il avait ordre de monseigneur le grand vicaire, au service de qui il était alors, de remettre de l’argent à ma tante pour aller où elle voudrait, et de m’emmener,