Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/549

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
18
MA TANTE


moi seule, à Paris dans cette voiture-là…

« Non, non, jarni ! ça ne sera pas vrai, s’écria ma tante, en me serrant dans ses bras ; non, monsieur, ma nièce ne me quittera plus jamais d’un pas, tant que le ciel me conservera la vie. La pauvre enfant a trop besoin de moi ! et, après l’infamie du petit vicaire du bon curé, il n’y a ni grand vicaire, ni évêque, ni cardinal même, à qui je voulusse la confier pour deux minutes.

» Vous avez bien raison, ma chère maman ! continua monsieur de Lafleur, en la caressant beaucoup, et c’est bien aussi ce que je vous recommande moi-même. Mais laissez-moi vous dire tout, et vous expliquer mes intentions… Monsieur le grand vicaire donc, qui, comme vous l’observez, et le devinez très-bien, n’est pas plus sage qu’un petit vicaire de paroisse, est très-amoureux de votre