qui le ramena sur le chemin de Fontainebleau,
pour dépayser ma tante, qui
vraisemblablement ferait courir après lui
sur celui de Bruxelles, et nous refîmes
une partie des dix lieues que nous avions
faites dans l’après-dîner…
Les secousses violentes de ce mauvais cabriolet qu’il faisait rouler très-vivement, me réveillèrent comme l’aurore commençait à peine à s’annoncer. J’ouvris les yeux… O terreur ! ma surprise fut encore, s’il se peut, plus terrible pour moi que n’avait pu l’être celle de ma pauvre tante… Au lieu de me trouver à côté de cette seconde et tendre mère, dans une belle voiture à deux chevaux, je me vis seule avec un homme, dans un cabriolet demi-pourri, et courant au galop d’un cheval étique, le long de la lisière d’une forêt. Je jetai un cri d’effroi. Monsieur de Lafleur voulut me rassurer en m’embrassant, et me disant de n’avoir aucune peur, que j’étais avec mon mari.