Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/558

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
27
GENEVIEVE.


« Mon mari ! lui dis-je en le repoussant avec indignation ; je n’en ai pas. C’est ma tante que je demande ; où est-elle ? — Ne vous inquiétez pas d’elle, ma chère Suzon ! elle s’est trouvée un peu indisposée à l’auberge, et avoit besoin de repos ; de crainte que le grand vicaire ne nous fasse suivre et ne nous rattrape, elle m’a pressé de partir toujours devant avec vous, et nous allons l’attendre à la première maison que nous allons trouver, où elle doit venir nous rejoindre dans notre voiture, avec un domestique de l’aubergiste, qui lui remènera ce cabriolet qu’il m’a prêté ».

Cette explication équivoque ne me rassurant pas, je lui dis que je voulais retourner et la revoir, et qu’absolument je ne voulais voyager qu’avec elle… Voyant qu’il poussait toujours son cheval en avant, je lui dis que j’allais sauter en bas et m’en aller à pied, s’il ne se rendait pas à mes instances… Il me retint,