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MA TANTE


» grand vicaire était bel homme et jeune), est susceptible de vanité et d’amour propre, ait pu préférer l’humiliation de vivre avec un misérable valet, à l’honneur d’être protégée par un grand seigneur, un des premiers prélats de l’église ? »…

(Elle savait que les grands vicaires deviennent bientôt évêques).

Ce discours de ma tante m’étonna d’autant plus de sa part, que, sauf pour les louis du peintre lors de mon déguisement en sainte Suzanne, c’était la première fois que je la voyais tergiverser avec sa conscience…

Quoi qu’il en soit, s’appercevant que l’orgueil du grand vicaire était flatté des louanges qu’elle lui prodiguait, et sans lui rien avouer du consentement que nous avions donné aux propositions de monsieur de Lafleur, elle lui raconta seulement et pathétiquement, comme quoi elle avait cru fermement, ainsi que moi, qu’il nous conduisait à