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GENEVIEVE.


ou non, il partirait sous quinze jours au plus tard pour nous rejoindre.

En embarquant sur ce vaisseau qui nous faisait quitter la France, nous voulûmes, ma tante et moi, nous donner la satisfaction d’écrire au grand vicaire, tant pour lui faire connaître les véritables motifs de vertu qui nous avaient ordonné de le fuir, que la scélératesse de l’aubergiste, son second agent, à qui il nous avait confiées, et nous lui en marquions les intéressans détails…

Notre lettre parvint et ne fut pas inutile. J’ai appris particulièrement depuis, que ce misérable avait été puni comme le méritait la bassesse de ses sentimens.

Le grand vicaire, sans parler de nous, l’avait fait condamner, pour l’affaire de la berline, comme recéleur et acheteur d’effets volés ; et peu de temps après notre départ de Marseille, il y vint prendre une place dans les bancs des galériens… Par une fatalité singulière,