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GENEVIEVE.


fense de ma tante, et qui riait de tous les sauts et grimaces que la fureur lui faisait faire, eut la fantaisie de vouloir l’interroger…

Il ordonna donc de la laisser libre, et de la lui amener dans sa chambre avec moi ; et il fit en même temps venir un interprète pour pouvoir lui expliquer nos discours.

Sitôt que nous entrâmes, il me regarda avec plus d’attention qu’il n’avait encore fait, n’ayant presque pas eu le temps de me voir, tout occupé qu’il était, et à donner des ordres après le combat, et ensuite à considérer ma tante.

Il se permit même avec moi des familiarités et des caresses turques très-indécentes, qui révoltèrent ma tante autant que moi ; et il me fit dire par son interprète, qu’il me trouvait un fort joli garçon ; qu’à cause de ma beauté, il ne me ferait pas enchaîner comme les autres, et qu’il voulait me garder pour le servir à sa chambre…

  IV.
K