était fait, et le poste de capitaine vaquait
pour un troisième…
Ma tante, furieuse, hors d’elle-même, se débattit dans les bras de ceux qui voulaient la lier, et toujours armée de son poignard, elle espadonna avec, éventra encore cinq à six turcs ; et en frappant toujours ceux qui se présentaient devant elle, parvint jusque sur le bord du vaisseau, d’où elle s’élança dans la mer, et se fit engloutir par les flots, plutôt que de se laisser reprendre par ces barbares, en me criant : « Adieu, ma pauvre nièce » ! Ce cri retentit au fond de mon cœur. Anéantie de ce coup, plus encore que de ma terrible situation, je tombai sans sentiment…
Alors, sans aucune compassion, le troisième capitaine remplaçant, se gardant bien de la tentation luxurieuse qui avait causé la perte des deux autres, ordonna de m’exécuter à l’instant.
On me releva donc, et par un raffinement de barbarie à la turque, on