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GENEVIEVE.


d’un morceau de thon qu’on avait pêché dans la journée. Je lui représentai vainement, ainsi que ma tante, que cette chair était trop lourde pour son estomac, encore faible ; tout ce que nous pûmes gagner, fut de le retenir un peu sur la quantité… mais il voulait manger, disait-il, pour se donner des forces, afin de pouvoir nous promener dans deux jours par toute l’île…

Enfin nous le quittâmes lorsqu’il se coucha fort gaiement, en nous souhaitant une bonne nuit, et nous invitant à revenir de bonne heure l’éveiller le lendemain, espérant que nous ne nous quitterions plus, car on était presqu’à la vue de l’île.

Etant retirées, ma tante et moi, dans une petite cabane que le capitaine nous avait fait arranger dans l’entrepont, presque dessous la chambre de notre nouveau protecteur, nous réfléchissions à toutes les promesses que ce brave homme nous avait faites ; et sans con-

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