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profonde pour toute la vie ». Néanmoins ce sont les impressions de la vie urbaine qui ont le plus fortement marqué le caractère de Dostoïevski et celui de ses œuvres.

L’instruction première des enfants Dostoïevski leur fut donnée par leur mère, ensuite ils eurent deux professeurs : un diacre qui leur enseignait l’histoire religieuse, et un certain Souchard qui leur donnait des leçons de français. Ce Souchard avait une école préparatoire ; on y mit les deux aînés. Le père s’était chargé des leçons de latin.

En 1834, Théodore Dostoïevski et son frère aîné Michel furent placés dans le célèbre pensionnat de Tchermak. La plupart des professeurs qui donnaient des leçons dans cet établissement appartenaient à l’Université.

Les parents de Théodore Dostoïevski organisaient souvent, le soir, des lectures auxquelles assistaient les enfants. C’est là que Théodore Dostoïevski fit connaissance avec les œuvres de Lomonossov, de Derjavine, de Joukovski, de Karamzine. Une fois entré au pensionnat, le cercle de ses lectures s’élargit, mais Dostoïevski donna toujours la préférence aux voyages, aux romans de Walter Scott et aux œuvres de Pouchkine.

Au commencement de 1837, Dostoïevski perdit sa mère. La même année le père amena ses deux fils aînés à Pétersbourg pour les faire entrer à l’École des Ingénieurs. Th. Dostoïevski avait alors quinze ans. Tout d’abord les garçons durent suivre un cours préparatoire, et, à cet effet, ils furent placés dans un pensionnat dirigé par un certain Kostomarov. Au commencement de l’année scolaire, Th. Dostoïevski fut admis à l’École des Ingénieurs, mais seul ; son frère Michel avait été refusé pour raison de santé.