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Page:Dostoïevski - L’Éternel Mari, trad. Nina Halpérine-Kaminsky, 1896.djvu/166

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— Mon Dieu, je disais cela en l’air… s’excusa-t-il, en fronçant les sourcils.

Et il jeta un coup d’œil oblique sur Pavel Pavlovitch.

Il fut vivement surpris en s’apercevant que le costume, le chapeau au crêpe, et tout l’extérieur de M. Trousotsky étaient incomparablement plus convenables que deux semaines auparavant. « Mais pourquoi diable se trouvait-il dans cette auberge ? » songea-t-il.

— Il faut encore, Alexis Ivanovitch, que je vous fasse part d’une autre grande joie, reprit Pavel Pavlovitch.

— Une joie ?

— Je me marie.

— Comment ?

— Après la tristesse la joie… ainsi va la vie ! J’aurais bien voulu, Alexis Ivanovitch… Mais je crains… vous êtes pressé, vous avez l’air…

— Oui, oui, je suis pressé, et puis… je ne me sens pas très bien.

Il lui vint brusquement un désir violent de se débarrasser de l’autre : toutes ses dispositions plus sympathiques s’évanouissaient du coup.

— Eh oui ! j’aurais bien voulu…

Pavel Pavlovitch ne dit pas ce qu’il aurait bien voulu ; Veltchaninov se taisait.

— Mais, en ce cas, ce sera pour une autre -