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Page:Dostoïevski - L’Éternel Mari, trad. Nina Halpérine-Kaminsky, 1896.djvu/167

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fois, quand j’aurai la bonne fortune de vous rencontrer…

— Oui, oui, une autre fois, dit très vite Veltchaninov, sans le regarder et sans s’arrêter.

Ils se turent une minute ; Pavel Pavlovitch continuait de marcher à ses côtés.

— Eh bien ! donc, au revoir, dit-il enfin.

— Au revoir ; j’espère…

Veltchaninov rentra chez lui, de nouveau bouleversé. Le contact de « cet homme » lui était décidément insupportable. C’était plus fort que lui. En se couchant, il se demandait encore : « Que faisait-il donc près du cimetière ? »

Le lendemain matin, il résolut enfin d’aller voir les Pogoreltsev, il s’y décida sans plaisir : toute sympathie lui était maintenant à charge, même la leur. Mais ils étaient si inquiets de lui qu’il fallait absolument y aller. Il eut soudain l’idée qu’il éprouverait un grand embarras à les revoir. « Irai-je ou n’irai-je pas ? » songeait-il, en achevant rapidement de déjeuner, lorsqu’à son très grand étonnement Pavel Pavlovitch entra.

Malgré la rencontre de la veille, il s’attendait si peu à ce que cet homme se représenterait chez lui, et fut si déconcerté, qu’il le