dot, c’est vrai, et elle engraisse trop vite, mais pourtant il se trouve assez d’amateurs pour ce genre de beauté… » Les sœurs étaient toutes assez gentilles, et, parmi les amies, il remarqua plusieurs figures agréables, ou même fort jolies. Il n’était pas sans prendre plaisir à tout cela ; mais il était venu dans une disposition d’esprit particulière.
Nadéjda Fédoséievna, la sixième, la lycéenne, la prétendue de Pavel Pavlovitch, se faisait attendre. Veltchaninov était très impatient de la voir, ce qui le surprit lui-même et lui parut assez ridicule. Enfin elle arriva, et son entrée fit son effet. Elle était accompagnée d’une amie, une petite brune pas jolie, l’air vivant et espiègle, Maria Nikitichna, qui manifestement faisait grand-peur à Pavel Pavlovitch. Cette Maria Nikitichna, une fille de vingt-trois ans, rieuse et spirituelle, était institutrice dans une maison voisine ; depuis longtemps on la traitait chez les Zakhlébinine comme si elle était de la famille, et les jeunes filles l’aimaient fort. Il était clair que Nadia surtout ne pouvait se passer d’elle.
Veltchaninov s’était aperçu au premier coup d’œil que les jeunes filles étaient toutes contre Pavel Pavlovitch, y compris les voisines ; il