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Page:Dostoïevski - L’Éternel Mari, trad. Nina Halpérine-Kaminsky, 1896.djvu/220

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reprit tout à coup avec feu Pavel Pavlovitch, tout à fait regaillardi.

— Comment ? quoi ? Ah oui ! vous songez toujours à cette histoire…

— C’est la faute de ses amies ! C’est encore si jeune ! Cela ne songe qu’à faire des folies, pour s’amuser !… C’est même très gentil !… Plus tard, ce sera autre chose. Je serai à ses pieds, aux petits soins pour elle ; elle se verra entourée de respect. Et puis, le monde… enfin, elle aura le temps de se transformer.

« Il faudrait pourtant lui rendre le bracelet ! » songeait Veltchaninov tout préoccupé, en tâtant l’écrin au fond de sa poche.

— Vous disiez tout à l’heure que je suis résolu à faire encore une fois mon bonheur ? Eh ! oui, Alexis Ivanovitch, il faut absolument que je me marie, poursuivit Pavel Pavlovitch d’une voix communicative, un peu troublée ; autrement, que voulez-vous que je devienne ? Vous voyez bien vous-même !…— Et il montrait la bouteille du doigt. — Et ce n’est là que la moindre de mes… qualités. Je ne puis pas, absolument pas, vivre sans une femme, sans un attachement, sans une adoration. J’adorerai, et je serai sauvé.

« Mais pourquoi diable me faire part de tout