fant que vous ?… Voyons, songez-y, cela n’est même pas bien… Si je me permets de vous parler ainsi, c’est que vous-même tout à l’heure vous m’avez invoqué comme arbitre entre Pavel Pavlovitch et vous.
— Alors, c’est Pavel Pavlovitch qu’il s’appelle ? fit le jeune homme. Pourquoi donc me figurais-je que c’était Vassili Petrovitch ?… À vrai dire — et il se tourna vers Veltchaninov —, votre discours ne me surprend pas le moins du monde : je savais bien que vous êtes tous les mêmes ! Il est pourtant curieux qu’on m’ait parlé de vous comme d’un homme un peu moderne… au reste, tout cela n’est que sottises. La vérité, la voici : bien loin que je me sois mal conduit dans toute cette affaire, comme vous vous êtes permis de le dire, c’est tout à fait le contraire, comme j’espère vous le faire comprendre. D’abord, nous nous sommes engagés notre parole l’un à l’autre ; de plus, je lui ai formellement promis, en présence de deux témoins, que si elle venait à en aimer un autre, ou si elle se sentait portée à rompre avec moi, je me reconnaîtrais sans hésiter coupable d’adultère, pour lui fournir un motif de divorce. Ce n’est pas tout : comme il faut prévoir le cas où je me dédirais, et où je refuserais de lui