Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/108

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coule des lèvres : « Quelle fô-or-me ! dit-il. Quelle fô-orme ! » Il les regarde à travers son monocle, et elles, gracieusent, les deux pies ! elles deviennent rouges à force de lever la jambe ! Et on rit, je vous laisse à penser comme ! Pouah ! ils appellent cela une danse ! J’ai dansé moi-même avec un châle à ma sortie de l’aristocratique pension de Mme Jarnie : j’ai produit un effet… noble ! Des sénateurs m’ont applaudie. — On élevait dans cette pension des filles de princes et de comtes. — Mais ce kozatchok, c’est tout simplement le cancan ! Je brûlais de honte, parole ! je brûlais, je vous dis que je brûlais. Je n’ai pu y tenir…

— Mais… étiez-vous donc vous-même chez Natalia Dmitrievna ? Je croyais que vous…

— Eh oui ! elle m’a offensée, la semaine dernière, je ne me suis pas gênée pour le dire à tout le monde. Mais, ma chère, je voulais voir le prince, fût-ce à travers une fente, et c’est pourquoi je suis allée, malgré