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Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/152

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— Je suis amoureux d’elle jusqu’à la folie ! s’écrie le petit vieillard très exalté et toujours à genoux. Je suis prêt à lui sacrifier ma vie… et si seulement je pouvais l’espérer… Mais levez-moi, je vous prie… je me sens un peu affaibli… Je… si seulement je pouvais espé-é-rer… je lui offrirais mon cœur… et alors… moi… elle me chanterait tous les jours des ro-ro-man-mances, et moi, je la regarderais sans cesse… toujours regarder… ah ! mon Dieu !

— Prince ! prince ! vous offrez votre main à ma fille, vous voulez me la prendre, à moi, ma Zina, ma chérie, mon ange, Zina ! Je ne le quitterai pas, Zina ! Qu’on l’arrache des bras de sa mère !

Maria Alexandrovna s’est jetée sur sa fille et l’étreint dans ses bras, quoiqu’elle se sente fortement repoussée. La maman exagère un peu son jeu, Zina en souffre de dégoût. Mais elle se tait, et c’est tout ce qu’il faut à Maria Alexandrovna.

— Elle a refusé neuf partis pour ne pas