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Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/155

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laient me mettre dans une maison de santé… et j’ai eu peu-peur !

— Dans une maison de santé ! Oh ! les misérables ! quelle basse cruauté ! Prince, je l’avais entendu dire ! Mais ces gens sont fous ! Mais pourquoi donc ? Pourquoi ?

— Je ne sais pas moi-même pourquoi, répond le petit vieillard tombant de fatigue sur son fauteuil. Vous savez, j’étais dans un ba-bal et je leur racontais une anecdote. Elle leur a déplu et voilà… toute une histoire s’ensuivit.

— Pour cela seulement, prince ?

— Non, j’avais aussi joué aux cartes avec le prince Petre Demintitch, et j’avais beaucoup perdu… j’avais eu deux rois et trois da-dames… ou plutôt trois da-dames et deux rrrois… Non, un rrroi et seulement des da-da… !

— Et c’est pour cela !… pour cela !… Quelle infernale scélératesse ! Vous pleurez, prince ! cela ne sera plus ; je serai désormais auprès de vous, mon prince ! Car je ne