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Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/159

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sais comment qualifier votre… bredouille-t-il, s’embarrassant de plus en plus sous le regard de Zina.

— Et quand vous auriez tout entendu, de quoi pourriez-vous m’accuser ? Où prenez-vous le droit de m’accuser, de me parler sur ce ton ?

— Moi, quel droit ? vous pouvez me le demander ? Vous voulez épouser le prince et je n’aurais pas le droit !… Mais vous m’avez donné votre parole !

— Quand ?

— Comment, quand ?

— Ce matin encore, quand vous me pressiez, je vous ai formellement répondu que je ne pouvais rien vous dire de positif.

— Mais vous ne m’avez pas refusé ; par conséquent, vous me teniez en réserve, vous me ménagiez !

Une sensation pénible crispe le visage de Zina, mais elle se méprise.

— Si je ne vous ai pas chassé, répond-elle