Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/239

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beaucoup d’idées gé-énéreuses. Je me préparais à faire beaucoup pour l’in-instruction mo-oderne. Je voulais mettre en liberté mon Sido-dor, mais il s’est sauvé avant, à mon grand éto-tonnement. Quelle idée étrange ! Puis, un jour, je le rencontre tout à coup, à Paris, habillé comme un vrai gommeux, avec des favoris, se promenant sur le boulevard avec une « mamz’elle ». Il me salua légèrement de la tête. Et la demoiselle avec lui avait un air si dégourdi, était si appétissante……

— Cette fois, alors, si vous retournez à l’étranger, petit oncle, vous allez mettre tous vos serfs en liberté ?

— Tu as co-omplètement deviné mon intention, mon cher. Je veux précisément les mettre tou-tous en liber-erté.

— Mais voyons, prince, ils se sauveront de chez vous, et qui vous payera la dîme ? s’écrie Felissata Mikhaïlovna.

— Certainement, ils se sauveront, dit avec inquiétude Anna Nikolaïevna.