Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/31

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son, aux jours solennels, décore du nom de salon (Maria Alexandrovna possède aussi un boudoir). Le parquet est assez bien peint. Le papier des murs est très correct. Les meubles, mal commodes, arborent avec une véritable prédilection la couleur rouge. Il y a une cheminée, et sur la cheminée une glace ; devant la glace, une pendule ayant pour sujet un Cupidon du goût le plus odieux. Sur les murs, dans l’entre-deux des fenêtres, deux glaces dont on a déjà ôté les housses. Devant les glaces, deux, petites tables et encore deux pendules. Un piano à queue occupe la moitié d’un panneau. (On a fait venir ce piano pour Zina ; Zina est musicienne.) Auprès de la cheminée, où brûle un bon feu, sont disposés des fauteuils dans un désordre aussi pittoresque que possible. Au milieu, une petite table. À l’autre extrémité de la pièce, une table encore, couverte d’une nappe immaculée et sur laquelle bout un samovar en argent, au milieu d’un très joli service à thé. Une