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Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/84

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— Eh bien, mon enfant, je te prie — et je ne l’ai jamais fait jusqu’à cette heure — de me dégager pour une fois seulement de ma promesse. Zina, l’heure d’une explication franche a sonné. Ces deux années de silence ont été mortelles ! cela ne peut continuer ainsi !… Je suis prête à te supplier à genoux pour que tu me permettes de parler. Entends-tu, Zina, ta propre mère va s’agenouiller devant toi ! D’ailleurs, — je te donne ma parole solennelle, la parole d’une mère malheureuse qui adore sa fille, — jamais plus sous aucun prétexte, dans aucune circonstance, y allât-il de ma vie, non, jamais je ne te reparlerai de cela. C’est la première et la dernière fois, mais il le faut !

— Parlez ! dit Zina très pâle. Maria Alexandrovna a bien calculé son affaire.

— Merci, Zina. Il y a donc deux, ans, pour ton petit frère, feu Mitia, venait à la maison un outchilel.

— Mais pourquoi, maman, ce ton solen-