lui-même, il se laissa tomber sur une chaise et fondit en larmes.
— Eh bien ! voilà comme tu es ? dit d’un ton de reproche Grouschegnka. C’est comme cela qu’il faisait chez moi, en me disant des choses que je ne comprenais pas. Un jour, il s’est mis à pleurer comme aujourd’hui. C’est honteux ! Et pourquoi pleures-tu, voyons ? Y a-t-il de quoi ? ajouta-t-elle d’un air mystérieux, en appuyant sur les derniers mots.
— Je… ne pleure plus… Allons, bonjour ! dit-il, et il éclata de rire, nerveusement.
— Voilà encore ! Mais reviens à toi ! Je suis très-contente que tu sois venu, entends-tu, Mitia ? très-contente. Je veux qu’il reste ici avec nous, dit-elle d’un ton impérieux.
Elle s’adressait à tout le monde, mais chacun comprit très-bien que cet ordre concernait particulièrement le pane à la pipe.
— Je le veux, et s’il s’en va, je m’en irai aussi ! ajouta-t-elle avec un éclair dans les yeux.
— La volonté de ma reine est une loi pour moi, dit le pane en baisant galamment la main de Grouschegnka. Je prie le pane de se joindre à nous, dit-il avec affabilité à Mitia.
Mitia fît un mouvement pour se lever, dans l’intention de lancer une nouvelle tirade, fit un grand geste et dit :
— Buvons, pane !
Tous se mirent à rire.
— Seigneur ! et moi qui pensais qu’il allait encore nous déclamer quelque chose ! dit Grouschegnka. Entends-tu, Mitia, tiens-toi tranquille. Tu as bien fait d’apporter du